Le BPS22 accueille sur les vitres de la façade de la nouvelle extension une proposition de windowmuseum qui désire mettre en relation les travaux des deux jeunes artistes, Magali Baribeau-Marchand et Pauline Debrichy désignées pour les résidences conjointes entre le BPS22 Musée d’art de la Province de Hainaut, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et le Centre d’art actuel Bang (Bang)..

Suite à la pandémie, cet échange prévu en 2020 est reporté à une date indéfinie. C’est dans ce contexte que la plateforme windowmuseum se propose de donner corps à leur échange sous forme d’une installation d’images tirées de leurs corpus. Un premier contact dans l’attente de leur rencontre en chair et en os. Une tentativede pont qui traverse les océans et les virus et prend une forme tangible. Par cette action, il s’agit d’offrir une visibilité aux travaux des deux jeunes artistes qui engagent une collaboration symbolique, une rencontre anticipée.

Si l’échelle de leurs oeuvres est différente, leurs démarches artistiques se découvrent similaires. Il y est question de territoire et de culture populaire, toutes deux s’inspirent littéralement de l’environnement qui les accueille dans leurs recherches. Quand Magali rencontre, glane et égraine, Pauline arpente, scanne, et bâti, Comment ne pas se laisser séduire à tisser des liens : un acteur (figurine, totem, fétiche..) et son décor, (maquette, module, monument..) offrent des enchainements de narrations multiples.

Magali Baribeau-Marchand est une artiste québécoise qui vit et travaille dans la région du Saguenay. Détentrice d’un Baccalauréat interdisciplinaire en arts de l’Université du Québec à Chicoutimi, elle a réalisé depuis plusieurs résidences d’artistes et son travail s’est vu diffusé dans différents événements et centres d’artistes du Québec et d’Europe. Sa pratique en arts visuels se manifeste principalement par la sculpture, l’installation, la photographie, le dessin et l’action in situ. Magali Baribeau-Marchand s’intéresse à mettre en lumière la poésie dissimulée dans le quotidien ordinaire. La matérialité des objets et les récits qui en émanent sont au cœur de sa pratique, qui tend à réanimer ce qui est voué à l’oubli et à rendre matière la fragilité de l’existence. Ses recherches entretiennent un lien étroit avec le territoire et explorent le potentiel poétique qui émerge des rencontres entre nature et culture. 

magalibmarchand.com

 

Pauline Debrichy, jeune artiste belge se tourne vers la sculpture après un passage en école d’architecture. Elle étudie à l’académie royale d’Anvers et continue ensuite son apprentissage en Autriche, aux Beaux-Arts de Vienne, ville où elle réside actuellement. Évoluant vers une pratique in-situ de l’art, ses inspirations et ses idées de sculptures et d’installations lui apparaissent souvent sur les lieux mêmes de ses interventions artistiques. L’appréhension d’un espace, d’une ville, d’une histoire, d’une atmosphère et d’un ressenti personnel contribuent à définir le médium et la forme d’une oeuvre pensée en conversation avec son environnement et son public. En opposition au choix des matériaux et dimensions souvent monumentales transparaissent dans l’esthétique et la réalisation de ses oeuvres des pointes de fragilité et de poésie.

paulinedebrichy.tumblr.com